Recherche

laize de tissu


Image - laize de tissu
Pour © contacter :
Musée des maîtres et artisans du Québec
Tous droits réservés.
Nom de l'objet : laize de tissu
Catégorie de l'objet : Outils et équipement pour les matériaux
Sous-catégorie de l'objet : O&É, travail du textile
Matériaux : fibre, coton
teinture, garance
Technique de fabrication : piqué
tissé
imprimé
assemblé
cousu
Numéro d'accession : 1984.35
Nom de la collection : collection permanente
Fabricant : Petitpierre
Municipalité d'origine : Nantes
Province d'origine : Loire-Atlantique
Pays d'origine : France
Continent d'origine : Europe
Pays d'utilisation : Canada ?
Continent d'utilisation : Amérique du Nord ?
Culture : français
Date de début de production : 1785 po
Date de fin de production : 1825 an
Période : 4e quart du 18e siècle
1er quart du 19e siècle
Description : La pièce de tissu est un morceau de toile de Jouy, étoffe de coton blanche sur laquelle des scènes de genre sont représentées en rouge, telles que des scènes de Colin-Maillard, une femme allaitant un bébé, des bergères. Certaines se situent en milieu pastoral, telle une scène figurant des vaches, d'autres se situent dans un espace architecturé, à côté d'une ruine ou d'une fontaine. Les scènes qui se répètent dans un ordre régulier ont été réalisées par l'application de plaques de cuivres gravées et enduites de teinture. Le tissu est bordé d'un liseré de coton blanc.
Commentaires : La toile de Jouy est née à Jouy-en-Josas, dans les ateliers d'impression sur tissu de la manufacture fondée en 1759 par Christophe-Philippe Oberkampf. Jeune industriel d'origine allemande, ce dernier a choisi cet emplacement car la pureté des eaux de la Bièvre est propice au lavage des toiles. Le terme de toile de Jouy désigne aujourd'hui des tissus bichromes, généralement écrus avec des dessins de couleurs. Pourtant, la fabrique produisait également des tissus dont les tonalités étaient inversées ainsi que des tissus polychromes. La toile de Jouy doit son succès surtout à la qualité de ses matériaux et de ses motifs qui furent dessinés pour certains par les plus grands graveurs de l'époque. Durant ses dix premières années, la manufacture utilisait pour ses impressions des planches de bois gravées et enduites. Les toiles provenant de France, de Suisse ou des Indes étaient lavées, battues au fléau, séchées et passées à la calandre pour les aplanir. Des mordants étaient appliqués sur les toiles à l'aide des planches gravées puis celles-ci étaient plongées dans un bain de teinture à base de racine de garance qui révélait les couleurs aux endroits imprégnés de mordant. Certaines pièces recevaient ensuite un apprêt de cire et d'amidon avant d'être satinées à la bille d'agate ou de cristal. A partir de 1770, la planche de cuivre gravée en creux remplace la planche de bois et marque le début des impressions monochromes qui feront le succès de la toile de Jouy. A la fin du 18e siècle, la mécanisation par l'impression au rouleau de cuivre permet un gain de temps considérable. En 1783, Louis XVI octroie à l'entreprise de Oberkampf le titre de "Manufacture Royale" et celle-ci connaît son apogée en 1806. Cependant, de nombreuses autres fabriques d'impression sur tissu sont crées en France, dont les plus importantes se situent à Nantes, Orange, Bordeaux, Bourges puis Rouen et l'Alsace. Les dessins agréablement équilibrés de ce tissu sont ceux de la toile dite "Fragonard", dont les motifs bucoliques ont eu beaucoup de succès à l'époque. Elle se rapproche par son thème de deux tableaux aujourd'hui disparus de François Boucher, le "Mouton chéri", connu aujourd'hui grâce à une gravure de Gaillard, et "pensent-ils à ce mouton", tableau présenté au salon de 1765 et connu par les gravures de Bonnefoy et Jourdan. Imprimé par Petitpierre à Nantes vers 1785, certains des éléments de cette toile ont été copiés par la suite par des manufactures secondaires. L'entreprise Petitpierre fut fondée au début des années 1770 par Simon-Louis et Ferdianad Petitpierre. Elle atteignit son apogée en 1785, produisant 26000 pièces d'Indiennes, soit le quart de la production nantaise. La direction fut laissé à un neveu, Abraham louis Favreen 1799. Elle subsiste difficilement jusqu'en 1818, année où elle suspend ses activités. Cet objet a appartenu au peintre, cinéaste et ethnologue Jean Palardy (1905-1991). Intéressé par le patrimoine canadien celui-ci s'est constitué une importante collection d'œuvres d'art ou d'artisanat qu'il achète au gré de ses voyages et recherches professionnelles. Si l'on connaît le nom de leur dernier propriétaire, le mode d'acquisition suivi par Jean Palardy et le manque d'informations sur sa collection nous empêchent souvent de connaître l'origine exacte et de retracer l'histoire matérielle des objets qui lui ont appartenu.
Longueur : 196 30
Largeur : 133 6
Unité de mesure linéaire : cm
Nombre d'objets : 1
Sujet ou image : scène de genre
Signification iconographique : architecture; animal; arbre; homme; femme
Événements, lieux, personnes : Amérique française
Palardy, Jean (1905-1991)
Établissement : Musée des maîtres et artisans du Québec  Facebook-Musée des maîtres et artisans du Québec  YouTube-Musée des maîtres et artisans du Québec
Ville de l'établissement : Montréal, arrondissement Saint-Laurent
Province de l'établissement : Québec

Coordonnées de cette page web

Date de modification :